Archives de catégorie : 1. Avant 1914

1.2. Les Conférences internationales de la Paix de La Haye (1899 ; 1907)

La première conférence de La Haye (également appelée Conférence internationale de la Paix) est une conférence intergouvernementale organisée à La Haye en 1899 à l’initiative du tsar Nicolas II de Russie. Elle réunit du 18 mai au 29 juillet 1899 les représentants de 26 États, dont certains sont des figures notoires du mouvement de la paix, tels les Français Léon Bourgeois et Paul d’Estournelles de Constant ou le Belge Édouard Descamps, dont le projet élaboré dans le cadre de l’Union interparlementaire a servi de base aux discussions sur la création d’une cour permanente d’arbitrage. C’est sur ce point d’ailleurs que la conférence de La Haye a produit ses meilleurs résultats, échouant complètement dans son objectif initial de réduction des armements : elle adopte une Convention pour le règlement pacifique des conflits internationaux qui codifie l’arbitrage facultatif et crée une Cour permanente d’arbitrage.

Une seconde Conférence internationale se tient à La Haye du 15 juin au 18 octobre 1907 et réunit 44 des 57 États officiellement reconnus souverains à cette époque. Loin des espoirs que certains pacifistes avaient placés en elle, ces puissances ne parviennent toutefois pas à s’accorder sur un traité mondial d’arbitrage obligatoire, ni sur la création d’une véritable Cour de justice internationale, telle qu’elle était proposée par la délégation américaine.

1.3.1. L’Union interparlementaire

L’Union interparlementaire (UIP), créée en 1889, est une organisation mondiale des parlements des États souverains dont le but est de promouvoir la paix et le principe de l’arbitrage international. Elle a été co-fondée par Frédéric Passy (1822-1912), député français, et William Randal Cremer (1828-1908), député britannique. Son siège est à Berne, elle regroupe des parlementaires du monde entier soucieux de promouvoir la paix dans les relations internationales, notamment par la généralisation de la procédure de l’arbitrage international. Le groupe français est présidé par Émile Labiche. En juillet 1910, le groupe français fusionne avec le Groupe parlementaire français de l’arbitrage international.

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1.3.2. Le Bureau international de la Paix (Berne)

Le Bureau international de la Paix (BIP) (International Peace Bureau, IPB), qui existe toujours, est la plus ancienne organisation internationale pour la paix. Il a été fondé à Rome en 1891, à l’issue du IIICongrès universel pour la Paix, sous le nom de Bureau international permanent de la Paix. Établi à Berne comme bureau central et organe exécutif de l’Union internationale des sociétés de paix, la plupart des organisations pacifistes ou sympathisantes de la cause de la paix lui étaient affiliées. Le Bureau a été récompensé en 1910 par le prix Nobel de la paix, mais la Grande Guerre a porté un coup dur à ses activités. Il ne parvient pas à garder après-guerre la même position prépondérante parmi les organisations et institutions internationales.

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1.4.1. Ligue internationale de la paix et de la liberté

La Ligue internationale de la paix et de la liberté a été fondée en 1867 à Genève, sous le patronage de Garibaldi, Victor Hugo et Charles Lemonnier. Ses bureaux se trouvent à Berne, en Suisse. Elle se donne pour but l’organisation de la paix par la liberté et la justice. Elle a d’abord été présidée par Charles Lemonnier, puis à partir de 1891 par Émile Arnaud. La Ligue édite le journal Les États-Unis d’Europe. Elle ne doit pas être confondue avec la Ligue internationale et permanente de la paix de Frédéric Passy, fondée elle aussi en 1867, mais à Paris.

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1.4.2. La Conciliation internationale

Association fondée en 1905 et présidée par Paul d’Estournelles de Constant (Prix Nobel de la paix, 1909). Poursuivant la même œuvre de mobilisation en faveur de la paix que le Groupe parlementaire français de l’arbitrage international fondé lui aussi par Paul d’Estournelles de Constant, la Société de Conciliation internationale en est pourtant indépendante et distincte. Sa devise est Pro patria per orbis concordiam. Cette société dispose de nombreuses sections nationales à l’étranger.

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1.4.3. Pacifisto – Société internationale espérantiste pour la paix

Fondée en 1905 par Gaston Moch à Paris, la Société internationale espérantiste pour la paix milite pour la défense de la paix à travers la diffusion de l’esperanto. Gaston Moch fonde en même temps la revue Espero pacifista (L’Espoir pacifiste).

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1.4.4. Union internationale de la presse pour la paix

Fondée en 1909 à Vienne à l’initiative d’Alfred Hermann Fried, l’Union internationale de la presse pour la paix (UIPP) se donne pour but d’augmenter l’influence des journalistes et écrivains pour la paix dans la presse. Un appel rédigé par Alfred Fried est adressé à une centaine de personnes en Europe et dans le monde en avril 1909.

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1.4.5. Verband für internationale Verständigung (Fédération pour la conciliation internationale )

Fondé en 1911 par Ottfried Nippold et Alfred Hermann Fried, le Verband für internationale Verständigung est une association pacifiste allemande qui promeut l’entente entre les pays et l’éducation de la jeunesse à la paix. Elle rejoint le mouvement de conciliation internationale fondée par d’Estournelles de Constant. Elle compte de nombreux juristes parmi ses membres, dont son président Emmanuel Ritter von Ullmann, Ottfried Nippold ou encore Walther Schücking. Elle tisse de nombreuses relations avec les associations étrangères et acquiert à ce titre une certaine renommée dans les milieux pacifistes internationalistes. Elle est dissoute en 1926.

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1.5.5. France

1.5.5.1. Société française des amis de la paix (puis Société française pour l’arbitrage entre nations)
1.5.5.2. Association de la paix par le droit
1.5.5.3. Bureau français de la Paix
1.5.5.4. Délégation permanente des sociétés françaises de la paix
1.5.5.5. Congrès nationaux de la Paix


 

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1.6.1. Jeanne et Michel Alexandre

Jeanne Alexandre (1890-1980), sœur du sociologue Maurice Halbwachs (1877-1945), est l’une des principales figures du pacifisme intégral des années 1930. Cette agrégée de lettres et professeur de philosophie est une ancienne élève du philosophe Alain (1868-1951). Michel Alexandre (1888-1952), professeur agrégé de philosophie, est un disciple d’Alain. Le fonds d’archives privées Jeanne et Michel Alexandre a été versé en mars 1982 (don n° 67563).
Leurs archives documentent leurs activités au sein des mouvements pacifistes et socialistes en particulier pendant la Première Guerre mondiale et l’entre-deux-guerres.
Pour consulter l’inventaire complet du fonds, cliquer ici.

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1.6.2. Émile Arnaud

Émile Arnaud (1864-1921), notaire, est un militant pacifiste, auteur notamment du Code international public (1901). En 1891, il devient président de la Ligue internationale de la paix et de la liberté, après le décès de Charles Lemonnier (1806-1891).

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1.6.3. Léon Bourgeois

Avocat et homme politique français membre du Parti radical, représentant du pacifisme juridique, Léon Bourgeois (1851-1925) milite en faveur de l’arbitrage pour le règlement des conflits internationaux. Il conduit notamment la délégation française à la Ière conférence de La Haye de 1899. Lauréat en 1920 du prix Nobel de la paix, il dirige la délégation française à la Société des Nations de 1920 à sa mort.

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1.6.4. Paul d’Estournelles de Constant

Ancien diplomate, député puis sénateur de la Sarthe inscrit au groupe de l’Union républicaine, Paul d’Estournelles de Constant (1852-1924) œuvre activement au service de l’arbitrage international. Il fonde au mois de mars 1903 le Groupe parlementaire français de l’arbitrage international, qui compte de nombreux sénateurs et députés à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1905, il fonde également l’association Conciliation internationale, promouvant également l’arbitrage entre les nations. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1909.

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1.6.5. Alfred Hermann Fried

Journaliste autrichien, Alfred Hermann Fried (1864-1921) milite très activement pour les idées pacifistes. Fondateur de la revue pacifiste Die Friedens-Warte (1899) et de l’Union internationale de la presse pour la paix (1909), il anime conjointement avec Bertha von Suttner (1843-1914) les mouvements de la paix autrichiens et allemands. Il s’exile en Suisse pendant la Première Guerre mondiale où il poursuit ses activités de promotion de la paix. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1911.

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1.6.6. Lucien Le Foyer

Avocat français, député de la gauche radicale, Lucien Le Foyer (1872-1952) œuvre longtemps en faveur de la paix : secrétaire du comité exécutif du Parti radical, il est également secrétaire général puis président de la Délégation permanente des sociétés françaises de la paix.

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1.6.7. Gaston Moch

Polytechnicien français, Gaston Moch (1859-1935) quitte l’armée pour se consacrer à son engagement pacifiste et espérantiste. Très actif dans la propagande pacifiste, il prône notamment un rapprochement franco-allemand. Il préside l’Institut international de la paix (Monaco, 1903) et fonde ensuite en 1905 à Paris la Société internationale espérantiste pour la paix.

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1.6.8. Nicholas Murray Butler

Universitaire (président de l’Université Columbia de New York) et homme politique américain, Nicholas Murray Butler (1862-1947) œuvre durablement pour la paix, en militant pour l’entente internationale notamment grâce à ses nombreux contacts à l’étranger. Il est le président de la Dotation Carnegie pour la paix internationale de 1925 à 1945. Il est également lauréat du prix Nobel de la paix en 1931.

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1.6.9. Frédéric Passy

Frédéric Passy (1822-1912) a été membre de l’Institut et député français. Militant pacifiste actif, il a également participé à la diffusion d’idées féministes. Il fonde en 1867 la Ligue internationale et permanente de la paix, qui prend en 1889 le nom de Société française pour l’arbitrage entre nations. Avec le député britannique William Randal Cremer (1828-1908), il fonde l’Union interparlementaire en 1889 qui facilite le rapprochement entre la France et l’Angleterre. En 1901, il reçoit le premier prix Nobel de la paix avec Henri Dunant (1828-1910), le fondateur de la Croix-Rouge.
L’Association de la Paix par le droit et la Dotation Carnegie ont fait don de sa bibliothèque à La contemporaine en octobre 1930 (don n° 21908).

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